A la découverte des fleurs des Landes de Monteneuf
Le vendredi 25 juin, nous sommes partis en direction d’un site remarquable ; cette réserve naturelle régionale des landes de Monteneuf. Au Néolithique, les premiers défrichements ont permis aux landes de se développer. Les pratiques agricoles des premiers agriculteurs ont maintenu la richesse écologique des landes. À partir des années 2000, des inventaires du patrimoine naturel ont été réalisés sur ce site, mettant en avant leur intérêt écologique mais également la nécessité d’intervenir pour préserver la faune et la flore.
Afin de conserver cette biodiversité exceptionnelle, des travaux de restauration et d’entretien ont été réalisés par déboisement, fauche, pâturage ou étrépage, en tenant compte des avis des services compétents.
Accompagné de notre cher botaniste, pour qui, nature rime avec culture, nous avons pû dans un décor de bruyères et d’ajoncs, bénéficier de ses connaissances.
Pierre, compétent aussi en géologie a commencé par nous présenter les roches ; Tellement elles sont comprimées, elles prennent parfois , un aspect de millefeuille.
Qui dit pierre dit Sedums, leur particularité est bien sûr d’accumuler l’eau pour ensuite, la retenir et pour mieux s’adapter à la sécheresse.
10 cm de terre peut suffire aux ajoncs d’Europe, il est de la famille des Fabacées car son fruit est une gousse comme les petits pois.
Chemin faisant, nous avons appris à différencier le gaillet des marais du gaillet débile, dit faible..
Le pin Maritime et le pin Sylvestre , comment les reconnait –on ?
La bruyère cendrée , (Erica cinerea, Ericacées) Les tiges, de couleur brun clair, sont recouvertes d’un revêtement pruineux gris . C’est la plus commune, et en ce moment, elle est fleurie…
La bruyère canule qui pousse dans des sols pauvres, de sous-bois. Ses tiges étaient liées pour en faire des fagots.
La bourdaine a la particularité d’accueillir un très joli papillon, appelé citron. Si vous en voulez, un point d’eau et des zones fraîches sont toujours les bienvenues pour lui.
Nous avons vu également de la molinie qui peut servir de base pour la vannerie sauvage.
La phléole des prés (Phleum pretense) est une plante fourragère. C’est l’une des nombreuses graminées qui produisent du pollen de graminées, un allergène très courant donnant ce qu’on appelle populairement le « rhume des foins ».
Nous avons vu également :
L’œnanthe safranée est une plante herbacée de grande taille de la famille des Apiacées, commune dans les zones humides de l’ouest européen. L’intoxication par cette plante est une urgence médicale.
La grassette du Portugal, l’orchis tacheté, le saule roux, la petite oseille, les bouleaux …..
Aussi, la cuscute ou cheveux du diable, cette drôle de plante qui est très attachée aux végétaux qu’elle parasite en y enfonçant ses suçoirs dans les tiges, rameaux ou branches. Les plantes qu’elle envahit semblent en souffrir beaucoup, en voyant leur jaunissement et flétrissement des feuilles.
La Cuscute est une plante parasite qui est totalement dépendante d’autres plantes hôtes pour la survie.
Pour ce faire, elle entoure sa victime, la perfore, et la vide de ses nutriments.
Et pour terminer, notre spécialiste nous a réservé les Droséras, des petites plantes insectivores. Elles sont magnifiques.
Après ce bel après- midi, très enrichissant, la pluie était notre compagne pour le retour .
Texte et photos : Marie-Paule et Nadine